On aurait pu tout effacer
Me reconstruire ma carrière
Me rembourser ce qu'ils devaient
Comme il leur était demandé
Oser revenir en arrière
Commencer à recommencer
Mais non
Même vaincus
Ils continuent
On aurait pu s'en excuser
De tout ce mal qu'ils m'avaient fait
Avec honte ou humilité
Même un peu de sincérité
Effacer l'ardoise oublier
J'aurais fini par pardonner
Mais non
Même à mains nues
Ils continuent
On aurait pu au moins s'entendre
À défaut – las – de se comprendre
Ne pas laisser s'envenimer
Une situation minée
Par des années de laisser-faire
Au lieu d' ça butés ils s'enferrent
Mais non
Même défaite
L'armée s'entête
On aurait pu même signer
À des conditions consignées
Une séparation de corps
Divorce d'un commun accord
Entre deux parties raisonnables
Sans avocat juge à l'amiable
Mais non
Ma rupture conventionnelle
N'est qu'au passé conditionnel
Glaçant , je l'imagine bien avec un air mélodique joyeux, oxymorique en fait, pour ne pas faire pleurer l'auditeur dés le premier couplet ... la terreur est définie avec une précision si fine qu'on la sent nous attraper à la gorge rien qu'en parcourant ces lignes
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