À la une, à la deux, à la trois


Pour un défaut d'information

Sur le jour les moyens d' défense

Du fonctionnaire avec offense

Votre rouerie en punition


Annulation totale

L'arrêté de mise en

Disponibilité

Est jugé illégal

Votre débilité

À ce point c'est navrant


À la une

Sans une thune

À la deux

Cafardeux

À la trois

Mis en croix

J'ai gagné vous perdu

Vous l'avez dans le cul


En congé maladie dûment

Justifié par certificat

Il suffisait d'attendre trois

Jours pour m' radier légalement


Annulation totale

L'arrêté d' radiation

De mon corps de Per.Dir.

Est jugé illégal

C'est vraiment trop peu dire

Vous passez pour des cons


À la une

Infortune

À la deux

De mes deux

À la trois

Plus la proie

J'ai gagné vous perdu

Vous l'avez dans le cul


Votre arrêté rétroactif

D'affectation six ans après

Était vraiment à dix jours près ?

Mais de m'exiler trop hâtifs


Annulation totale

Et votre décision

D'affectation comme prof

Est jugé illégale

Vous passez pour les beaufs

D'un MEN. en perdition


À la une

Sans rancune

À la deux

Victorieux

À la trois

De plein droit

J'ai gagné vous perdu

Vous l'avez dans le cul

Audience (2)

 1er octobre 2020, 9h35, au T.A. de Greux :


Un deux trois quatre recours

Quatre en un pour faire court

Trois gagnés un perdu zut !

En à peine vingt minutes

Après deux ans et demi

D'attente c'est presque admis :

La Justice n'est hâtive

Mais l'audience expéditive


Coïncidence (35)


Quatre recours examinés

Le même jour à la même heure

Non je n'ai pas halluciné

Je relis mais y a pas d'erreur

Le tribunal a décidé

De les faire coïncider

Mon cent-mille-pieds


Le mille-pattes

Est un insecte

Qui s' carapate

Dès qu'on l'embête


Le cent-mille-pieds

Est un recueil

Qui s' prend les pieds

Dans leur écueil


Si le mille-pattes

Portait roulettes

À chaque patte

Il f'rait du skate


Mon cent-mille-pieds

De deux mille heures

D'écriture est

Remise à l'heure


Si le mille-pattes

Portait basket

À chaque patte

Il s'rait athlète


Mon cent-mille-pieds

Aspire au plus

À envoyer

Ses pieds au cul


Le mille-pattes

Courrait plus vite

Que le plus apte

Champion de sprint


Mon cent-mille-pieds

Traîne la patte

Tant il a hâte

D'être arrivé


On n'a dénombré que

Sept-cent-cinquante pattes

Au plus à un mille-pattes

En captivité Que

M'importe qu'un cent-mille-pieds

En ait cent ou deux cent

Hormis casser les pieds

À ceux me les cassant

Écriture (3)


J'ai dépassé

Les cent mille pieds

Et deux mille heures

D'ordinateur

À raconter

Ma vérité

En vers rimés

Mais confinés

Sur blog d'humeur

Que nul à l'heure

Qu'il est ne sait

À la bonne heure !


Car c'est malheureux

Pour écrire heureux

En toute liberté

Du sens et du verbe

Écrivons caché

Comme dit le proverbe

Fuck you MEN !


J'ai perdu tout espoir

Chialé sous les étoiles

D'un jour pouvoir recroire

Ailleurs que dans mon squat

Y a quelqu'un qui m'entend

Hurler depuis longtemps ?

Personne ne me répond

Qu' les murs de ma prison

Comme un grand cri de rage

L'explosion de colère

D'une rature sur ma page

Dans vos gueules en misère


Fuck you MEN !

Punk my pain !

Fuck you MEN !

Suck ma peine !


Prisonnier virtuel

Reclus administra-

Tivo-professionnel

Enfermé comme un rat

Ma fureur a mité

Ton repaire criminel

Il faut dynamiter

Ton bunker de Quenelle

Dresser des barricades

Et jeter des pavés

Aux fenêtres encavées

De ta rue Bar-Hikade


Rock'n'roll attitude

Contre ta servitude

No future anarchie

Et fuck ta hiérarchie !

Fuck you MEN !

Punk my pain !

Fuck you MEN !

Suck ma peine !


Dans l' défouloir à danse

De ma fosse à pogos

Je bouscule en ma transe

Ces connards à gogo

Aux costumes aspergés

De sueur et de bière

Aux chemises déchirées

Sans l' respect dû hier

Deux doigts au fond d' la glotte

Je leur vomis ma haine

À la gueule et leur rote

Tout mon mépris sans gène


Fuck you MEN !

Punk my pain !

Fuck you MEN !

Suck ma peine !


Comment rêver l'av'nir

Conjugué au passé

Tes promesses à venir

Tu peux te les fesser

Comme un grand coup de pied

Dedans ta fourmilière

Gueulé au monde entier

J'emmerde ton Ministère 

Et ta bande de tarés

Après ça plus d'après

L'ex prof te fourre sa craie

Bien profond à la raie


Rock'n'roll attitude

Contre ta servitude

No future anarchie

Et fuck ta hiérarchie !

Fuck you MEN !

Punk my pain !

Fuck you MEN !

Suck ma peine !

Sens des conclusions (2)

 25 septembre 2020, 14h, sur sagace.juradm.fr : :


Découvrant le sens des conclusions

De monsieur le rapporteur public :

annulation de la décision

De mise en disponibilité

Et rejet du recours hiérarchique

(Procédure viciée : P n'était

Informé de ses droits ni du jour

Donc privé de son droit à recours) ;

Injonction au recteur de statuer

Sur sa situation ; mise à charge

De l’État de mille cinq cent euros

À lui verser pour la prise en charge

Des frais de défense confirmation

De la décision d'affectation

Comme personnel de direction

Stagiaire de P annulation

De la décision de radiation

De corps (erreur de droit : P était

En congé maladie régulier) ;

Injonction au ministre de ré-

Intégrer P dans le corps des per-

Sonnels de direction du MEN. et

De reconstituer sa carrière

annulation des deux décisions

De rattach'ment administratif

Et d'affectation de P (erreur

De droit : tous deux sont rétroactifs)

Coq de la basse-cour

à M. Bl.


À monsieur le coq de la basse-cour

Je ne veux plus être une girouette

Qui le moindre changement de vent guette

Pour bien m'aligner dans le courant d'air

Que daigne souffler votre ministère

Qui par-dessus moi dédaigneusement

M'impose pour cap sa rose des vents


De recteur à ministre un âne

Passé d'un coup du coq-à-l'âne


Quand monsieur le coq de la basse-cour

De votre grand bureau au ministère

Toisant de haut votre royaume à terre

D'ignares manants et gueux villageois

Sotte populace dont vous êtes Roi

Vous régnez sur un terne poulailler

D'incompétents gérant des fous à lier


Roitelet d'un petit pays

D'académiques seigneuries


Non monsieur le coq de la basse-cour

Je ne serai plus le bec vent devant

Dans le courant d'air la queue sous le vent

Pivotant sur mon axe rotatif

Au gré des revers administratifs

Dans l'alignement des points cardinaux

Des courriers recommandés rectoraux


Ton cocorico matinal

Hurlé nous file mal au crâne


Quand monsieur le coq de la basse-cour

Crête dressée et plastron en barrière

Les rectrices déployées à l'arrière

L'ergot acéré en épouvantail

Les serres des pattes en éventail

Le plus fort possible vous coqueriquez

Pour réveiller tôt vos administrés


Et ceux réveillés à tous coups

Rêvent de lui tordre le cou


Quand monsieur le coq de la basse-cour

Là-haut sur votre perchoir en ministre

Sombre augure d'un présage sinistre

Confiné dans un kiosque sans musique

Vous trônez sur un désert parc public

Dominant un si triste cimetière

Sage parterre de mortes carrières


Jusqu'à ce qu'ils disent « Assez !

De ce sale gallinacée »


Moi monsieur le coq de la basse-cour

Dédaignant les querelles de clochers

De ceux qui ont la carrière en hochet

Je rejoindrai le poulailler charmant

Gloussant de concert de contentement

Dans ma basse-cour avec ma poupoule

Couvant vos œufs d'or j'aurai la vie cool


Quand le coq qui se croit divin

Finira cuisiné au vin

Actualités (8)

 21 septembre 2020, propos du ministre de l'E.N.:


Parfumé et rasé de frais

En chemise cravate et veste

Au bureau toute la semaine

C'est jean polo sweet et baskets

La tenue qui sied le week-end

À l'employé décontracté

Pour un repos bien mérité


En tee-shirt vieux pull et survêt'

Cal'çon troué tongs et chaussettes

Pas lavé rasé ni coiffé

L'hygiène qui laisse à désirer

C'est la « tenue républicaine »

D'un chômeur de longue durée

Ou de l'agent d’État radié

Notification (2)

 16 septembre 2020, sur www.sagace.juradm.fr :


Mise au rôle et avis

D'audience : le T.A.

De Greux enfin revit

Après vingt-et-un mois*

De coma juridique

Une audience imminente

Me ravit en pratique

Depuis que je patiente


    * le 13 décembre 2018


Prof de maths parolier et poète

 

Moi qui n'étais qu'un agent honnête

Du dysfonctionnement du service

Public ayant subi tous vos vices

Permettez donc que je me permette

Ce que nul jamais ne s'est permis

Vous mépriser tant il m'est permis

Quand Per.Dir. vous ne l'aviez voulu

Prof de maths ne l'étant même plus

Si je peux encor prétendre à être

Je ne suis plus qu'un humble poète

Qui aura ainsi pu vous écrire

Ce qu'aucun ne peut rêver vous dire


Prof de maths parolier et poète

Tel je suis je reste et vous emmerte


Si j'ai choisi de m'anonymer

Ce n'est par crainte d'être réprimé

Mais pour garantir ma liberté

Si je me suis fait procédurier

Ce n'est que pour contrer – à regret –

Vos us ministériels orduriers

Harceleurs dont je vous saurais gré

À l'avenir de me préserver

Mes écrits publiés quand radié

Vous ne pouvez las que les souffrir

Sans prétendre les faire annuler

Sous prétexte qu'ils pourraient vous nuire


Prof de maths poète et parolier

Tout en un dans l'ordre qu'il me sied


Exemples criant d'in-vérité

Si peu individuellement

Nous sommes tant collectivement

Bien assez pour les faire citer

À défaut de verbe poétique

Que votre prose soit juridique

Et que vos écrits traduits en actes

Les guérissent de leur cataracte

Même avec moins de verve et de rimes

Chers collègues osez accuser

Contre vos harceleurs témoigner

Qu'ils ne l'emportent au paradigme


Parolier poète et prof de maths

J'en porte en moi toutes les stigmates

Le zombie


Enterré vivant dans vos catacombes

Dans le froid cercueil de vos arrêtés

Une radiation des cadres pour tombe

Fossoyé sous le poids de six années


Feu le fonctionnaire est donné pour mort

Porté disparu jamais recherché

Vous avez pleuré de rire à ma mort

Bu à ma santé fêté mon décès


Je suis le zombie

De l'académie

Feu le mort-vivant

De vos ex-agents


Mais j'ai survécu Comment ? Je ne sais

Poussé par le seul instinct de survie

Tenu par l'idée que je gagnerai

Et me vengerai de votre conn'rie


Veille du Quatorze Juillet sur site

Vous m'aviez enterré tas de débiles

D'outre-tombe pour vous je ressuscite

Et je reviens prendre votre Bastille


Je suis le zombie

De l'académie

Feu le mort-vivant

De vos ex-agents


Moi le sans-culotte sevré de mes droits

Cahiers de doléances à la main

Je m'en viens réclamer à qui de droit

Le respect de l'Homme et du Citoyen


Et j'exhiberai vos impunité

Titres et fonctions au bout de ma pique

Privilèges abolis et révolté

Crierai « Revive le service au public ! »


Je suis le zombie

De l'académie

Feu le mort-vivant

De vos ex-agents

Coïncidence (34)


Au tout dernier jour du délai

Légal de deux mois rallongé

Le jour même où mon avocat

Dépose recours au T.A.

Je me retrouve par hasard

Pour mes vacances à ÂneSi

Et (en parlant d'ânes) me gare

Face à la D.S.D.EN. six

Années pile après revenu

Au lieu de ma déconvenue

Au bras de ma nouvelle amie

À bas feue mon ancienne vie !

Recours indemnitaire (3)

 13 juillet 2020 :


Dépôt par mon avocat

Du recours indemnitaire

En contentieux au T.A.

Y a qu'à ne pas laisser faire

Et dans deux ans et demi

Je serai dédommagé

D'une petite partie

De c' qu'ils ont endommagé

Prologue

Prologue Malheureusement l’histoire contée Dans ces pages avec objectivité (Les lettres mails et propos rapportés Entre guillemets pour en ...