Chanson d'automne

en hommage à Paul Verlaine


Sous le gibet des suicidés

J'irai clamer mes vers

À la mémoire de mes pairs

Qu'ils ont sans doute aidés

Par un harcèlement sans fin

Seuls face à l'unité

De leur autorité sans frein

En toute impunité


Devant l'hôtel de Rochechouard

Repaire des bourreaux

J'accuserai tous ces couards

Planqués sous leurs bureaux

Tous ces supérieurs qui ne valent

La corde pour les pendre

Harceleurs notoir's au travail

Sans aucun compte à rendre


Tout suffocants et blêmes quand

Sonnaillait le facteur

Pour un paraphe notifiant

Une mise en demeure

D'appliquer l'illégalité

D'un énième arrêté

Blessant leur cœur d'une langueur

Égale à leur rancœur


Les sanglots longs des violons

De leurs mensonges lus

Des mois durant des ans si longs

Ils n' les entendent plus

Je me souviens des jours anciens

D' ces agents et je pleure

Ces bonnes gens qui pour un rien

Ils ont fait sonner l'heure


Ces méprisants ces mauvais gens

Qui peuplent leurs travées

Ministériell's ces gens mauvais

Faquins intransigeants

Que le vent mauvais les emporte

Au loin ceux qui sévissent

Et pareils à la feuille morte

Qu'au fossé ils pourrissent


À tous ceux qui sont en hiver

Morts de froid dans la rue

Sous le porche du ministère

À quémander leur dû

Dédis l'ode vindicative

Cette épitaphe atone

Pour plaque commémorative

Qu'est ma chanson d'automne

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