De gardiennages de maisons
En gardiennages d'animaux
À travers toute la région
Visitant ma vie comme un zoo
Chats et chiens bien sûr mais aussi
Ânes chevaux poules et cochons
D'Inde tortues oies et poissons
Ma vie est une ménagerie
Vingt-cinq en un an et demi
Trajets et déménagements
Chaque deux semaines et demi
En moyenne ça passe le temps
Chien errant perdu sans collier
Pour chenil un logis sans vie
Pour os à ronger mes écrits
Reclus ascète à aboyer
Sans utilité pour le MEN.
Qui me maintient en déshérence
Je reste une ressource humaine
Pour ceux qui partent en vacances
Comme Caïn a demandé
Après qu'il a tué Abel
« Suis-je le gardien de mon frère ? »
Je ne peux que me lamenter
De n'être que le gardien peu fier
D'animaux mais pas de moi-même
De villas en appartements
Et de la ville à la campagne
L'écriture pour tout passe-temps
Sans rechercher d'autre compagne
Ordinateur et dictionnaires
À mon secrétaire esseulé
De mas en maisons isolés
J'erre en nomade sédentaire
Mes baskets musique et théière
Pour combler mes journées oiseuses
Dans l'existence en solitaire
Je supporte ma vie foireuse
Le cœur en hiver exfolié
L'écriture pour quotidien
Et des animaux pour gardiens
Du reste de ma vie spoliée
Sans raison d'être professionnelle
En essayant de m'oublier
Loin de tout et tous ceux qui m'aiment
Détaché de tout fou à lier
Comme le gardien de prison
Fait son office pénitencier
Avec le plus d'humanité
Maisons pour asile sans raison
Déprimé en moi interné
De mon écriture prisonnier
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires