Pardon monsieur mon Directeur
Excusez donc l’irrévérence
Teintée de fat outrecuidance
De l’employé à votre office
Attaché à vos bons services
Dont la dépenaillée vêture
Ne s’accorde à votre parure
Si le costume est aux acteurs
Je ne porte pas les atours
Dignes de votre homme d’atour
Pardon monsieur mon Inspecteur
Si l’haillonneuse livrée pourtant
Propre et repassé vêtement
Que je revêts n’est pas suivant
Votre code d’habillement
Mais ainsi caparaçonné
Le corps étriqué engoncé
Le cou entravé ce rabat
Sans me donner plus de hauteur
Ne rabat chez moi que la joie
Pardon monsieur mon Inspecteur
Toujours vêtu de cape en pieds
Quitte à briser cette harmonie
Vestimentaire qui vous sied
Tellement – et sans félonie
De ma part – j’ose à espérer
Qu’hors contexte professionnel
Hormis comme instrument d’acteur
Vous l’abandonnez en privé
Pour la pratique sexuelle
Pardon monsieur mon Professeur
De vous être un si rustre élève
Incapable de faire un nœud
De cravate un cancre godailleur
Qu’aucun de vos conseils n’élève
Quand vous mon bon Maître vous ne
Cherchez qu’avec abnégation
À faire mon éducation
Il est vrai bien élémentaire
En matière vestimentaire
Pardon monsieur mon Directeur
Soyez sûr qu’enfin sans avoir
Rien à redire à l’injonction
Je m’obligerais au seul nom
Du respect de l’égalité
Homme-femme en droits et devoirs
Et sans nulle contestation
De gré ou force me plierais
Au port de l’habit de fonction
Si les dames portaient le tailleur
suivant : Pardon monsieur (4/4)
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