Les mous cons

 

reprise de Les moutons de Jacques Brel


Désolé I.A.

J'aime pas les rabat-

Enthousiasme et joie

Avec leur programme

En p'tit livre rouge

Sans supplément d'âme

Pour que rien ne bouge

Chez la plèbe en bas

Désolé I.A.

J'aime pas les rabats


Désolé S.G.

J'aime pas les surgés

L' doigt sur la couture

Le manche dans le cul

Le jugement si dur

Qu'ils n'apprécient plus

Qu'eux et au-dessus

D'eux c'est bien plus sûr

Désolé S.G.

J'aime pas les surgés


Désolé rectrice

J'aime pas les tutrices

Qui pensent que non

Mais opinent du chef

À chaque décision

Qui vient de leur chef

Ou à déraison

De leur propre chef

Désolé rectrice

J'aime pas les tutrices


Désolé ministre

J'aime pas les gens tristes

Qui ont une pierre

À la place du cœur

Une langue de vipère

Qui persifle en chœur

Pour parler des profs

Ces fainéants râleurs

Syndiqués et beaufs

Désolé ministre

J'aime pas les gens tristes


Désolé Macron

J'aime plus les cons

Hiérarchiqu'ment hauts

Surtout dans l'ego

L' costume de fonction

Boutonné si haut

Et tell'ment serré

Qu'ils peuvent plus penser

Désolé Macron

J'aime plus les cons


Car s'il est vrai que

Les cons sont partout

Ils me débectent

Surtout par chez vous*


    * parlé

Attentat*

 

Opération

G.I.G.N.

Épuration

Du M.E.N.

En infiltré

Solo auprès

De ces tarés

Mon plan est prêt


D' mes bris de vers

En mitraillette

Je vise les têtes

De ces pervers

Fier méprisant

J' suis sans pitié

Comme eux onze ans

L'auront été


D' mon stylo bic

En dynamite

À coup de prose

Je les explose

Et en direct

Je filme la scène

Du crime obscène

De ces abjects


Les incisifs

Vers des refrains

En explosif

De ces crétins

Sont la bombe à

Retardement

De mon combat

Poétiquement


De ma grenade

Dégoupillée

Je bousillerai

Ces sans-gonades

À bout portant

J'exécuterai

Tous ces timbrés

D' l'encadrement


L'acte terroriste

Rue Dupanloup

A tué tous

Les intégristes

De l'Inspection

Départemen-

Tal en fonction

Fortuitement


L'auteur est un

Robin des bois

Contre un gratin

Sans foi ni loi

Ayant fait faire

L'économie

À son pays

D'indus salaires


On décor'ra

Le terroriste

Enfin des pal-

Mes académiques



Le vers chargé

La rime armée

Prêt à faire feu

Sur chacun d'eux

Tous à genoux

Mains dans le dos

Je mets en joue

Tous ces salauds


Je veux les voir

Me supplier

Avec l'espoir

D'être épargnés

Et les entendre

Crier « maman ! »

Juste au moment

De rendre l'âme


Dans un sourire

Dédaigneux je

Prends un plaisir

Certain au jeu

D' les voir souffrir

Là sous mes yeux

Avant d'occire

Tous ces odieux


De mes punchlines

Horizontales

Je les fusille

Au stylo bille

Avec la haine

Et la froideur

De leurs DASEN.

Ou leurs recteurs


Et en peloton

D'exécution

Tout seul en face

De ces sans-face

Alignés contre

Le mur des cons

J' les fusill'rai

Jusqu'au dernier



Cette tuerie

Rue Bir-Hakeim

N'aura occis

Qu' les abrutis

En son sérail

Le redresseur

De torts et heurts

Des harcelés

Fut remercié


Ce génocide

De harceleurs

Carrièricides

Fut salvateur

Aux professeurs

Et aux Per.Dir.

Sains et saufs libres

D' leurs ravisseurs


Après sinistre

Macron l'a même

Nommé ministre

Du M.E.N.



Les voulant tous

Morts pas vivants

Je cours aux trousses

Des faux-fuyant

En vendetta

Je ne f'rai pas

De prisonniers

Ni de quartiers


De mon stylet

En pistolet

Je tire à blanc

Sur tous ces glands

Ils crient ils râlent

Ils agonisent

Ils hurlent ils crisent

Je me régale


À coups de vers

Comme d'un taser

Je les fulgure

En pleine figure

Vide mon chargeur

Sur les I.A.

La S.G.A.

Et les recteurs


La balle à blanc

D'un vers cinglant

En pleine tête

De ces mauviettes

Planqués derrière

Leur secrétaire

Gilet pare-balles

De ces trous d' balles


Comme une bête

S'ils ne crèvent pas

J' les achève à

La baïonnette

Ou l'opinel

Je les égorge

Pour qu'ils dégorgent

De tout leur fiel


Cet attentat

Rue de grenelle

N'a tué qu'un tas

De cons du MEN.

L'auteur estime

Avoir agi

En légitime

Défense ainsi


Acte de bravoure

Et salutaire

Il œuvra pour

Les fonctionnaires

En purgeant de

Leur ministère

Tous les odieux

Et les austères


Comme résistant

Aux forces du mal

Il serait pan-

Théonisable


* voix du journaliste

Désinsectisation*

 

Les finances sont mauvaises

Les budgets sont en baisse

Faut supprimer des postes

Tant mieux ! Qu'on se déleste

Des cloportes

À l'appart de fonction

Avec charges de fonction

Sans impôt de fonction


Quand le Gouvernement

Se demande comment

Résoudre l'équation

Moi j'ai la solution :

Dé-sin-sec-ti-sa-tion !

À la porte !

Les cloportes


Quand y a – sans cécité –

Plus d'électricité

Faut virer les fusibles

Qui ne saut'ront jamais

Les nuisibles

Avec grade de fonction

Et salaire de fonction

Bien sûr primes de fonction


La dette est abyssale

Le budget plus tenable

Faut réduire la voilure

En virant les ordures

De l'administrature

À l'usine !

Les nuisibles


Réduction budgétaire

Sans moins de fonctionnaires

Utiles Il est urgent

D' virer tous les infectes

Du corps d'encadrement

Ces insectes

En costume de fonction

Au bureau de fonction

À leur nom et fonction


Quand l’Éducation Nat.

Tergiverse et se tâte

Pour savoir où puiser

Les millions moi je sais :

Faut dé-sin-sec-ti-ser !

Qu'ils éjectent !

Les insectes


Pour réduire les dépenses

Sans créer de carences

Faire des économies

Sans perte en compétences

Faut changer le train d' vie

Des cafards

À voiture de fonction

Et chauffeur de fonction

Secrétaire de fonction


Quand l’État endetté

Aux dépenses amputées

Doit s' purger de ces cons

Qui refusent toute action

Nuisant à leur mission

Au placard !

Les cafards


* chœurs

Un sur mille


Je suis le un sur mille

T'as tapé dans le mille

Avec moi gros débile !

Je vais te faire payer

Pour tous les neuf cent quatre-

Vingt-dix-neuf ou presque autres

Épouses délaissées

Trompées abandonnées


T'as tiré le gros lot

Avec moi gros ballot !

Je t'avais dit que je

Gagnerais à ce jeu

Tu pensais m'épuiser

Que j'abandonnerais

Las ! Le juge a tranché

Maint'nant tu vas raquer !


D'antan tu m'as nié

Le droit de divorcer

À l'amiable taré !

Tu vas me rembourser

Dix années de pension

Alimentaire pour mes

Gosses et de réversion

Pour ton ex bafouée


Je garde les enfants

Le fric l'appartement

Une femme battue

Violentée – le sais-tu? –

Est comme un animal

Sauvage rendu féral

Il attrape la rage

Qu'il refile en outrage

Anti quittés

 

Statufiés dans l'antiquité

D'un passé glorieux révolu

Dont l'excellence et l'équité

Que l'on nous enviait ne sont plus

Ils restent persuadés qu'ils gèrent

Le meilleur des systèmes scolaires

Et parlent de francophonie

En regrettant les colonies


Bons samaritains et apôtres

Ils survivent dans leur déni

De la réalité de l'autre

Qu'ils ont voué aux gémonies

Condamné jugé à la hâte

Et crucifié sous Ponce-Pilate


Sénateur t'as eu tort

D' voter sa mise à mort


Du haut d' leur D.S.D.E.N.

Figés dans leur pose statutaire

Hautains et méprisants ils prennent

Leur meilleur profil statuaire

Sculptés dans le marbre éternel

De leur carrière temporelle

Et drapés dans leur toge antique

De vice-consul académique


À peine quittée leur estrade

Ils s'inventent de nouveaux grades

Et votent pour l'augmentation

Du budget de l’Éducation

Nationale et l'émolument

Qui leur est dû évidemment


Mais consul qui t'auto-

Congratules tu t'accules


Se hissant sur le piédestal

De leur marche-pied rectoral

Ils se gaussent s’enorgueillissent

Se tressent des couronnes de lys

Se décernent des légions d'honneur

Et ordres du mérite à toute heure

En se lavant les mains du sang

Des fonctionnaires innocents


Dictant leur diktat à leur scribe

Secrétarial ils signent leur lettre

En réponse à ma diatribe

Dans leur bureau certains que d'être

Si fort de leur micro pouvoir

César à la place de César


Mais César ton bâtard

Va t' faire boire la ciguë

La fabrique à crétins (2/2)


Actée la baisse du niveau

Dans les savoirs fondamentaux

Lire écrire compter relégués

En sous-matières sont intégrées

À la grande Expression Orale

Des pédagos le nouveau Graal


On nivelle on arase étête

Et nos bons inspecteurs s'entêtent

À décérébrer les futurs

Prolétaires et comme la nature

A horreur du vide elle laisse

La place à une molle paresse


Dès lors pour occuper les cancres

On les met devant des écrans

Face aux images qui bougent ils

N'ont plus qu'à rester bien tranquilles

Abreuvés par un logiciel

D'intelligence artificielle


Quand la chasse aux meilleurs élèves

Qui finissent dans les réserves

Des plus chères écoles privées

Irrémédiablement menée

A conduit à une extinction

De l'espèce en l’Éducation


La fabrique à crétins

De l'E.N. tourne à plein


Injonction à la bienveillance

Sur fond de baisse d'exigence

Dans le barème la notation

Chiffrée comme l'appréciation

On ne retient que l'intention

Et on distribue des mentions


Et pour pas dévaloriser

Les copies les moins bien notées

On remplace les connaissances

Non acquises par la prescience

Et le feeling l'idée absconse

Par l'instinct de bonne réponse


Si tu veux qu'ils sautent en hauteur

Abaisse la barre en longueur

Raccourcis le bac à sable en

Endurance réduis simplement

La longueur de piste et décore-

Les tous d'une médaille en or


Car moins vite moins haut moins fort

Pour ne léser personne en sport

On a arrêté de compter

Les points et de chronométrer

Au nom de la sportivité

Qu'importe si le match est truqué


La fabrique à crétins

De l'E.N. tourne à plein


On tue la critique dans l’œuf

Pour éviter tout regard neuf

Qui questionne la Société

Nous inculquant qu'un P.D.G.

Est en place pour diriger

L'ouvrier pour exécuter


Donc à quoi sert-il de compter

Si c'est pour recompter après

De lire d'écrire et de penser

Si c'est après pour critiquer

Le chef qui a toujours raison

Comme l'enseigne l’Éducation


On conspue la pensée critique

Chasse l'esprit scientifique

Et les théories du complot

Prolifèrent en leurs ciboulots

À persécuter les scientistes

On a fait des obscurantistes


Le Ministre éteint les lumières

Des siècles passés et espère

Que les esprits non éclairés

Et gavés de publicités

Devant leurs écrans allumés

Finiront par ne plus voter


La fabrique à crétins

De l'E.N. tourne à plein


I.U.F.M. E.SPE. IN.SPE.

On change les noms mais pas les

Inspecteurs et les formateurs

Qui y œuvrent déformateurs

Issus des mêmes promotions

Recrutés par cooptation


Experts en rien mais pontifiants

Ou carriéristes incompétents

Ils ne sont pas assez mauvais

Ou nuls pour ne pas formater

La prochaine génération

De professeurs en dépression


Aux obéissants les plus vils

Les plus loyalement serviles

On enfilera à la hâte

Un costume et une cravate

Et on leur inculquera haine

Des profs et soumission au MEN.


Et dans cette génération

De crétins parmi les plus cons

Indécrottables on nommera

Les moins doués aux rectorats

Et les plus torves rue de Grenelle

Pour que tout reste bien tel quel


Que leur fabrique à crétins

Ne s'arrête pas au moins

Prologue

Prologue Malheureusement l’histoire contée Dans ces pages avec objectivité (Les lettres mails et propos rapportés Entre guillemets pour en ...