03 octobre 2014 : proposition de sanction
Sanction (3)
Trois jours après votée
Madame Br mandatée
Assure la transmission
De l’avis de sanction
De cette commission
dite disciplinaire
Nommé « proposition »
Auprès du MEN.E.SR.
03 octobre 2014 : proposition de sanction
Sanction (3)
Trois jours après votée
Madame Br mandatée
Assure la transmission
De l’avis de sanction
De cette commission
dite disciplinaire
Nommé « proposition »
Auprès du MEN.E.SR.
Dès que quitté la salle
Close du tribunal
Dame la présidente
De la C.A.P.N.
En matière compétente
Sans se donner la peine
De respecter les règles
Soumet à votation
Sur sa proposition
Fait voter la sanction
De totale exclusion
À la majorité
À huis-clos mains levées
Dans l'ordre décroissant
S'arrête où commençant
Sur la plus élevée
Un simulacre de tribunal
Fait entendre la pré-sentence
De ma condamnation morale
Pour indécentes résonances
D’écrits jugés intolérables
Au regard de la position
De personnel de direction
De ce pornographe notable
J’avais qu’à peine
Poétiser
Par la CA.PN.
Atomisé
Leur sentence sera sans mesure
Blâmant l’agent qui « ne mesure
Pas la portée de ses écrits
Au regard des obligations
Qui incombent dans ses fonctions
À tout fonctionnaire y compris
En conduite de sa vie privée »
De sa vie publique privé
J’avais qu’à peine
M’anonymer
Car la CA.PN.
M'a laminé
Votée à l’unanimité
À huis-clos et à main levée
La sanction la plus élevée
Disciplinaire est proposée
Ma définitive exclusion
De service en radiation
Des personnels de direction
Le poète ça lui fait les pieds !
J’avais qu’à peine
La ramener
Car en CA.PN.
J’ me fais miner
* Commission Administrative Paritaire Nationale
Le rapport de l'autorité
Ayant pouvoir disciplinaire
– Compétente est à discuter –
N'est que celui déconcerté
D'un chefaillon discrétionnaire
Abusant de l'autorité
Et le seul document papier
Constitutif de leur dossier
Que l'on ose me présenter
Pas de trace des circonstances
Les ayant conduit à mon site
« Une lettre des parents vous dites ? »
Ose mon avocate Silence...
« Une raison à cette absence ? »
« Sans motif » note la défense
Mes lettres de moralité
Ne sont pas versées au dossier
Et seul subsiste comme il sied
Leur rapport d'immoralité
Les membres de l’instance
N’ont pas eu connaissance
Du mémoire en défense
Un oubli sans offense
Mais lourd de conséquences
L'accusé en l'absence
Condamné au silence
Durant toute la séance
La hiérarchie réunit trist-
Ement un Conseil Administre-
Hâtif National Paritaire
À caractère disciplinaire
À huis-clos pour que rien ne filtre
Le Ministère de l’Éduca-
Tion Nationale a réuni
Ses personnels juges et partie
Et pièces à charge seul est omis
Le mémoire de mon avocat
En simulacre d’un procès
De bien mauvaises intentions
La procédure est amorcée
Elle attend une décision
Disciplinaire de sanction
L’Admi-
Nistration avec un grand A
Omit
L’opposition qui la hant'ra
Héritée des purges staliniennes
Pour juger l’accusé coupable
Condamnons-le qu’à c'la ne tienne
Si la preuve est irréfutable
C’est bien que le crime est pendable
Un fonctionnaire qui commence à
Écrire ce qu’il veut finira
Un jour par penser ce qu’il dit
Sans obéir à c' qu’on lui dit
C’est laisser la porte ouverte à
L’entorse au devoir de réserve
Dans des écrits non anonymes
Pornographiques Que cette verve
Écrivassière au moins lui serve
D' leçon à prendre un pseudonyme
L’Admi-
Nistration avec un grand A
Enn'mie
Des libertés s'obstinera
Avec les égards hypocrites
Dus à un futur condamné
Le prév’nu est interrogé
Selon la procédure écrite
À laquelle ils ont dérogé
Condamnation du fonctionnaire
À main levée et poings liés
Avec la froideur militaire
Votée à l’unanimitié
La sanction doit être exemplaire
Faisant fi de toute objection
À coup de paraphe et tampon
La sacro-sainte Institution
A décidé mon exclusion
Des personnels de direction
L’Admi-
Nistration avec un grand A
À d’mi
A validé un attentat
Après hiérarchiques pressions
Portant illégal’ment atteinte
À ma liberté d’expression
Et leurs obligations enfreintes
En réclamant ma reddition
Sans faux-semblant d’mea culpa
Qui de moi ne leur viendra pas
Cette inquisitoire assemblée
Sur mon sort funeste a tranché :
Ce mâle être ne peut diriger
C’est donc avec cette chanson
Qu’en simple poète et parolier
Monsieur le Juge d’Instruction
Je m’en viens aujourd’hui défier
Cette partiale décision
L’Admi-
Nistration et son petit tas
Punit
Ma liberté mais n’ m’atteint pas
30 septembre 2014, 14h30, Paris :
Soixant'-douze rue Rognée au MEN.
Une vaste salle impersonnelle
Une table ovoïde immense
Des micros individuels
Pour rajouter à l'imprésence
Huit membres de l'administration
Parisienne du ministère
Huit personnels de direction
Sélectionnés – comment ? Mystère –
De chaque côté attablés
Moi seul tout au bout accablé
Tous contre un autour de la table
L'ambiance pesante est si notable
Que la présence de l'avocate
Protectrice est plus qu'adéquate
Le décorum est bien planté
Les acteurs se sont présentés
Sous les lumières des néons
Je me présente : nom prénom
Âge établissement fonctions
Chut ! Il n'est plus temps de penser
Le spectacle peut commencer
Comme Gustave Flaubert
Accusé pour des écrits
Favorables à l'adultère
Dans Madame Bovary
Au mitan du dix-neuvième
Siècle frappé d'anathème
Comme Charles Baudelaire
Brillant poète pervers
Déferré au tribunal
Pour offense à la morale
Publique et outrage aux mœurs
Pour sa prose licencieuse
Si le verdict est inique
Privé de ses droits civiques
Le poète est condamné
Ses poèmes censurés
Un doux parfum de scandale
Exhale des Fleurs du Mal
Comme en procès littéraire
Moi l'écrivain pléthorique
Suis jugé déviant pervers
Par un parterre pathétique
À la lecture de travers
D'un seul poème érotique
Comme Louis-Ferdinand Céline
Génie pas à la hauteur
De pamphlets antisémites
Et collaborationnistes
Mis au ban des grands auteurs
Craignant pour sa vie s'exile
Comme le Marquis de Sade
Est voué à l'anathème
Pour écrits jugés à thème
Pornographique et athée
Interné et engeôlé
Puis édité en Pléiade
Quand leur police des mœurs
Agit en inquisiteur
Rien n'étant plus dangereux
Qu'un auteur talentueux
Ils me réduisent au silence
La radiation pour sentence
Comme en procès littéraire
Les censeurs ministériels
Au tribunal de mes pairs
Condamnent à l'autodafé
Le fonctionnaire défait
Pourtant des liens fonctionnels
Comme Louis Aragon
Jugé pour incitation
Au meurtre pour son roman
Feu sur Léon Blum avant
« Devoir d'exemplarité »
En place d'immoralité
Comme Lucien Rebatet
Pour Décombres son pamphlet
Condamné à mort gracié
Jamais réhabilité
« À l'échafaud le poète ! »
La noblesse veut sa tête
Après Flaubert Baudelaire
En mil huit cent cinquante-sept
Et après cent cinquante-sept
Ans sans procès littéraire
Notre Ministre en disette
À Grenelle réitère
Comme en procès littéraire
Condamné pour mes impairs
Ma hiérarchie bien-pensante
– À défaut d'intelligente –
Décide ce qu'un Per.Dir.
A droit en privé d'écrire
Comme Boris Vian
Au scandaleux roman
J'irai cracher sur vos
Tombes immoral porno
Choquant de perversion
Interdit d'édition
Comme Victor Hugo
Déporté pour ses mots
Après bannissement
De sa terre natale
J'écris mes châtiments
À portée rectorale
En mon exil j'expie
En chanson poésie
Réhabilitation
Ma RéÉducation
Nationale sera mon
Procès en révision
Comme en procès littéraire
La Littérature est sise
Sur le banc des accusés
Mise au ban en Cour d'Assises
Jugée par des non lettrés
Qui voudraient la faire taire
En vacance de fonctions
Je commence l’inventaire
Des droits et obligations
Reconnus aux fonctionnaires
Relisant la Loi Le Pors
J'essaie d'y trouver mes torts
Liberté de production
De toute œuvre de l’esprit
Si notre corps d’Inspection
En manque j’en suis contrit
Mes passion et métier
Toujours différenciés
Mes écrits poétiques
Sont non professionnels
Le secret artistique
Est de polichinelle
Écrivain libéral
En semi-liberté
Mais adjoint-principal
Demi-incarcéré
J'ai le droit d'exercer
Mon hobby scriptural
Diffusion reproduction
Sans mon autorisation
L’atteinte à mon droit d’auteur
Sur mes écrits poétiques
Est un manque hiérarchique
À son devoir de hauteur
Le genre est érotique
La forme est poétique
Le mérite apprécié
Par un public privé
Liberté d’expression
Écrite et artistique
Dans le respect fort strict
Du devoir d’ discrétion
Liberté sexuelle
De l’écrire en chanson
Sans moralisation
Ni acte criminel
Des écrits poétiques
Pas apologétiques
De quelconque déviance
Ni atteinte à l'enfance
Qui sont sans distinction
Pure poétisation
septembre 2014 :
En septembre à la peine
Déprimé avec haine
Me prépare quand même
À la C.A.P.N.
La liberté d'expression
Principe fondamental
De toute déclaration
Globale des droits de l'Homme
Selon hiérarchie des normes
Onusienne Européenne
Citoyenne car humaine
De toute...fors rectorale
22 septembre 2014 : mission d’audit du collège de Rives-Souffert par Mes A et C :
Après mission d'audit
De mesdames A et C
Ce n'était pas assez
Il leur fallait la suite
Au collège de Rives-
Souffert à la dérive
Depuis que N parti
Là c'était reparti !
« Suite aux problèmes rencontrés
Et vu le constat alarmant
Rapporté par son remplaçant
Il apparaît très clairement
Dans l'ancien établissement
Que N a dirigé quatre ans :
Choix pédagogiques opérés
Propres à être contestés
Vie scolaire désorganisée
Et complètement isolée
Et S.M.S.* discrédité
Domaine privé personnel
Mêlé au champ professionnel
Gestion très personnalisante
Violence verbale courante
Climat malsain d’établiss'ment
Multiples dysfonctionnements
Rapports avec les enseignants
Basés sur la vulgarité
Empreints de familiarité
Et souvent d’agressivité
Des propos souvent insultants
Et comportements violents
Qui pèsent encore lourdement
Sur les gens collectivement
Comme individuellement
Et demeurent générateurs
D’appréhensions ainsi que peurs »
Bref un copié-collé à Rives
Du rapport à charge des Dérives
Rédigé par la même paire
Mandatée par le Secrétaire
Si ce n'est du harcèlement
C'est au moins de l'acharnement
* S.M.S. : Service Médico-Social
Je sais que pour vous je n' suis rien
Qu'un grain de sable sur la plage
Parmi l'infinité infime
Mais qui peut gripper les rouages
De la plus énorme machine
Je sais que pour vous je n' suis rien
Qu'une poussière dans le vent
Négligeable mais irritable
Dans les yeux qui aveugle un temps
Et vous fait rater l'immanquable
Sachez qu' pour moi vous n'êtes rien
D'autre que mon ex employeur
Que je prie d'aller voir ailleurs
Si j'y suis et si j' n'y suis pas
D'oser vous demander pourquoi
Je n' suis rien
Pour le MEN.
Ce n'est rien
Plus la peine
Je suis là
Et suis moi
Je sais que pour vous je n' suis rien
Qu'un agent un six millionième
Du Service Public un NUMEN.
Sans individualité
Las pas sans personnalité
Je sais que pour vous je n' suis rien
Qu'une goutte d'eau dans la mer
Mais qui tombée dans la coupe rase
Que vous m'avez fait boire amère
Peut seule faire déborder la vase
Sachez qu' pour moi vous n'êtes rien
Qu'un noyau de vacuité
Aux couches hiérarchiques figées
Parmi lesquelles en équilibre
Je gravite en électron libre
Je n' suis rien
Pour le MEN.
Ce n'est rien
Plus la peine
Je suis moi
Toi tais-toi !
Prologue Malheureusement l’histoire contée Dans ces pages avec objectivité (Les lettres mails et propos rapportés Entre guillemets pour en ...