Premier
septembre cinq ans après toujours stagiaire
Feue
ma carrière n'est plus qu'un tas de poussière
Brûlée
vive au bûcher des vaniteux tapis
Dans
l'ombre du pouvoir cachée sous un tapis
D'arrêtés
de sanction d'affectation pour ordre
Pour
paraître ranger le rectoral désordre
De
ma situation rendue inextricable
Par
des supérieurs pourtant pas si incapables
Le
jour d'après la pré-rentrée
Pareil
qu'avant cinq ans après
Rêvant
de ma nouvelle vie
Au
jour d'avant l'après-sortie
Dénoncé
poursuivi obligé harcelé
Isolé
dégradé expulsé muselé
Directeur-écrivain
non compris bien que lu
Mais
si peu écouté et jamais entendu
Suspendu
condamné au non-travail forcé
Disciplinairement
jugé et sanctionné
Définitivement
exclu de mon service
Sans
vœu géographique en mutation d'office
Le
jour d'après la pré-rentrée
Pareil
qu'avant cinq ans après
Rêvant
de ma nouvelle vie
Au
jour d'avant l'après-sortie
Interdit
depuis de réorientation
Rémunéré
à ne rien faire en punition
Gardé
aux fers par ma geôlière rectorale
Dans
son camp de réÉducation Nationale
Jusqu'à
l'indigestion des Ressources Humaines
Depuis
quatre ans à vomir ma haine du MEN.
Moins
qu'un objet usé à la ressourcerie
Le
fonctionnaire n'a droit qu'à une seule vie
Le
jour d'après la pré-rentrée
Pareil
qu'avant cinq ans après
Rêvant
de ma nouvelle vie
Au
jour d'avant l'après-sortie
Hypocrisie
mensonge chantage incompétence
Dédain
contrainte abus de pouvoir malveillance
Pour
avoir juste oser ne pas être en accord
Avec
un hiératique hiérarque non raccord
Mille
cinq cent cinquante-neuf jours d'internement
Y
croire sans espoir mais encor fermement
Enchaîné
au travail à perpétuité
Pour
me libérer condamné à pardonner
Le
jour d'après la pré-rentrée
Pareil
qu'avant cinq ans après
Rêvant
de ma nouvelle vie
Au
jour d'avant l'après-sortie