Comme des rats

 

Après rejet du pourvoi

Acté au Conseil d’État

Sans appel en solution

Suite à Cour de cassation

Face au mur de leurs mensonges

Que tous leurs recours prolongent

Trop haut pour dessus passer

Trop épais pour le percer


Un tas de brindill's et

La flamme d'un briquet

Je les enfumerai

Et les asphyxierai

Là tous jusqu'au dernier


Lorsque leur dernier recours

Aura encore échoué

Que les issues de secours

Se seront tout's refermées

Sans solution de repli

Ni échappatoire pris

Au piège au fond acculés

Qu'ils ne pourront reculer


Je les aspergerai

D'essence et incendiés

Je les regarderai

Brûler sur leur bûcher

Et m'en délecterai


Dans le dédal' de couloirs

De leur Administrature

Victime du Minotaure

L'ogre dévoreurs de torts

Perdu dans le labyrinthe

Sans issue de leurs contraintes

Mon fil d'Ariane a été

De ne jamais rien lâcher


La ratièr' refermée

Leur vermine piégée

Affamée assoiffée

J'observerai crever

Ces salauds sans pitié

P le Banni

[En regardant cette après-midi

Le film de Fritz Lang M le Maudit

Par imitation moi j'ai choisi

Pour m'anonymer P le Banni] (parlé)


Dénonciation tensions

Anonymes soupçons

De la population

Tueur d'enfants traqué

Par avis recherché

En ville placardés

Hystérie populaire

D'une cité ouvrière


Le manteau à la craie

Blanche au verso marqué

M le Maudit


Fourbe lanceur d'alerte

Le fonctionnaire en traître

Aura voulu sa perte

L'agent trouble a trahi

Ministère et pays

Malgré l'avis d'oubli

De tous les ministères

Il n'avait qu'à se taire


Agent emplacardé

La carrière emmurée

L'MEN. le bannit


Mis sur la liste noire

Pour jamais qu'il ne bouge

Du rectoral mouroir

Tatouée au fer rouge

La marque des esclaves

Asservis ils s'en lavent

Les mains tachées du sang

Des martyrs innocents


Recteur propriétaire

Serf fonctionnaire aux fers

MEN. le Honni


Fini d'être tortionné

La révolte a sonné

L'esclave se rebelle

Battu en première manche

Vainqueur de la revanche

Il réclame la belle

Un duel en public

À l'arme poétique


Liberté rachetée

À coups de vers rimés

P la publie


Mais déjà condamné

En procès littéraire

L'écrivain ne tolère

Plus l'attaque privée

Le poète anonyme

Que la vengeance anime

S'arme d'un pseudonyme

Protecteur de ses rimes


Ex esclave affranchi

Plus jamais asservi

P le Banni

H.S.I.

 

Ils me volent mon goûter

Me poussent dans l'escalier

Ils me font des croche-pieds

Me déchirent mes cahiers

Au mieux ils sont spectateurs

Du harcèlement acteurs

Au pire En impunité

Qui viendra les arrêter ?


Victime de H.S.I.

Je dois quitter mon école

Quand cette clique de connes

Harceleuses reste ici


Ils me lancent des menaces

Veulent me niquer ma race

Me pourrissent mon profil

Sur les réseaux imbéciles

Ils m'insult'nt me calomnient

Et diffament mes amis

Saliss'nt ma réputation

Ourdissent ma radiation


Victime de H.S.I.

Je dois quitter mon collège

Quand ce gang de cons et Cie

Reste en fonction au Saint-Siège


Ils m'attaquent moral'ment

Jusqu'à mon désistement

Me coup'nt des autres m'isolent

De mes collègues ces trolls

Me dénonc'nt à la Justice

En abus de pouvoir disent

Que j'ai qu'à démissionner

Plus bon qu'à me suicider


Victime de H.S.I.

Je dois quitter mon lycée

Quand cett' horde d'abrutis

Continue à harceler


Ils me réduis'nt au silence

Leur non-réponse en sentence

Eux tous contre moi tout seul

Je n'ai qu'à fermer ma gueule

Même à tort ils ont raison

Ensemble ils se croient moins cons

Unis dans leur connerie

Un pour tous et tous pourris !


Vous souffrez de H.S.I.

Et syndrom' post traumatique

D'agression académique**

Rassurant me dit mon psy


* Harcèlement scolaire institutionnel

** voix du psychiatre

Carrièricide volontaire

 

À feus les fonctionnaires

Victimes de carrièr-

Icides volontaires



Le flingue sur la tempe

Que ça serve d'exemple

À tous ceux qui os'raient

Au pouvoir s'opposer


Le doigt sur la détente

Tant que dure l'attente

Le non démissionné

Est r'trouvé suicidé


Pas de faute commise

Par notre autorité

Hubris impunité

Mépris restent de mise


Volontaire homicide

Maquillé en suicide

D' la D.R.H.

Tueuse à gage

D'agents en cage



Sa tête est mise à prix

Le gang du rectorat

Met sur lui un contrat

En douc' Pas vu pas pris


Dans leur viseur ciblée

Leur proie dans la lunette

L'agent assassiné

D'une ball' dans la tête


Combien de suicidés

Quatre cent par an mais

Pour chaque mort tombé

Combien d' traumatisés


Un homicide involontaire

Carrièricide volontaire

De directeurs

Exécuteurs

Des basses œuvres



La lunette en visée

En vision infrarouge

Le fonctionnair' miré

Sur le front un point rouge


Mis en joue feu l'agent

S'écroul' sans vie gisant

Dans le sang d'arrêtés

La carrière radiée


Aucune statistique

Ne décompt' le tragique

Aucune enquête qui

Accus' la hiérarchie


Volontaire homicide

Maquillé en suicide

Du ministère

Sans cœur sicaire

De fonctionnaires



Son NUMEN dans la mire

D'un sniper à l'affût

Ses supérieurs à nuire

À tout c' qu'il est et fut


Une détonation

Un mort gisant au sol

Dans l'administration

Pas même on s'en désole


Pas d'autopsie du corps

Le jug' ministériel

A déclaré la mort

Sans lien professionnel


Sans homicide involontaire

Carrièricide volontaire

Des inspecteurs

Serial killers

De professeurs

État de droit*

[Dans un État de droit

L’État n'a pas plus de droits

Qu'un citoyen lambda

Le pouvoir administra-

Tif ne s'en octroie pas

Plus qu'aux autres il vota

Il respecte la loi] (parlé)


Déniés

Ma liberté d'expression

Maintien en poste et fonction

Du salarié en arrêt

Pour maladie justifié

Selon délais conditions


Dans notre pays nul

N'est au-dessus des lois

Quand le T.A. l'annule

Hormis au rectorat


Supprimés

Mes mutation promotion

Mon logement de fonction

Indemnités de fonction

Le droit au contradictoire

Par mes harceleurs notoires


Égalité des droits

À tous les fonctionnaires

Hormis au Ministère

Ce gang de hors-la-loi


Interdits

Affectation mutation

Information protection

Fonctionnell' remboursement

Des frais de déplacement

Avec lettre de mission


Une enquêt' judiciaire

Devra fair' la lumière

Sur l'état du non droit

Qui prime au rectorat


Refusés

Mes réorientation

Et titularisation

Salaires prim's et concours

Sans dir' les voies de recours

Prévus en législation


Le respect de la loi

S'impos' même à l'état

C'est pas la dictature

Hormis au MEN. pour sûr

L'âme suicidaire


[Madame la ministre

Je viens vous annoncer

Une nouvelle triste :

J' me suis pas suicidé] (parlé)


Z' avez triché menti

M'avez volé et puis

Bien sûr pas protégé

De qui me harcelaient

Dénoncé accusé

Délaissé tri radié

Isolé menacé

Déprécié rabaissé

Toute la panoplie

Ça ne fait pas un pli

Vous avez – c'est sûr – fait

Tout pour m'y inciter


Sans suivi médical

Pas plus qu' psychologique

C'était pourtant fatal

Que j'en vienne au tragique

Mes enfants ma chérie

Ma famill' mes amis

Qu'est-c' qui m'a retenu

Lorsque j'étais à nu ?


Se jeter sur les rails

D'un immeuble ou d'un pont

C'est pourtant ce que font

Tous les gens qui déraillent

Un' lettre de suicide

Et puis on se liquide

C'est pas bien compliqué

Il suffit d'abdiquer


Mettre fin à ses jours

C'est pas que je sois contre

M'enfin pas non plus pour

Couard je joue la montre

C'est pourtant pas par peur

D' gonfler les statistiques

Du MEN. car sans erreur

Y en a pas ! c'est pratique

Aucun carrièricide

D'harceleurs supérieurs

Conduisant au suicide

D'harcelés inférieurs



Ni titularisé

Ni réorienté

Dénigré blacklisté

Mes courriers ignorés

Plus payé des années

Pas même indemnisé

Interdit de bosser

En public et privé

Vous m'avez pourtant bien

Harcelé j'en conviens

En vérité je n'ai

Rien à vous reprocher


Chômeur et dépressif

Fauché seul et oisif

Après – à mon avis –

Tant d'abus de pouvoir

Nul n'aurait pu prévoir

Que j' sois encore en vie

Mais c'est quoi mon problème ?

Pourtant pas que je m'aime


Un' poignée de cachets

C'est si vite avalé

Un accident d' la route

S'immoler juste un' fois

Devant le rectorat

C'est pas si dur sans doute

Si vous saviez comm' j'ai

Hont' de ma lâcheté


J'y ai pensé cent fois

Mais ne l'ai pas tenté

Il faut croir' que j'ai pas

La forc' d'un suicidé

C'est pourtant pas – ma foi –

Pour caus' spirituelle

Agnostiqu' je ne crois

Pas au péché mortel

En tant que fonctionnaire

Tri-radié mal notoire

Qui a vécu l'enfer

Ne craint le Purgatoire



Expulsé ignoré

Exclus de son service

Disponibilisé

Même deux fois d'office

Indûment imposé

Défonctionnarisé

Décisions de justice

Jamais exécutées

Vous vous êt's acharné

Vraiment m'avez tout fait

Non madam' la ministre

Rien n' me fut épargné


Sans maison boulot vie

Sans collègu' ni envie

Sans fonction ni salaire

Comment pas s' foutre en l'air ?

Comment diable ! Ai-je fait

Pour tout ça endurer

Décevant j'ai failli

À m'enlever la vie


Un coup de revolver

Une corde une over-

Dos' se défenestrer

En sautant du dernier

Ou s' faire hara-kiri

Vit' fait bien fait Fini !

C'est pas bien compliqué

Pourtant de s' supprimer


Se fair' sauter le crâne

On n'en fait pas un drame

Quand on est fonctionnaire

On a l'âm' suicidaire

Mais si j'ai pas ce vice

C'est peut-être alors pour

Vous voir à votre tour

Déferrée en justice

Que madam' la ministre

Sans même m'excuser

D'être en vie si j'insiste

C'est pour vous accuser

Prologue

Prologue Malheureusement l’histoire contée Dans ces pages avec objectivité (Les lettres mails et propos rapportés Entre guillemets pour en ...