Le cours de la vie ne s’apprend pas dans les salles
De classe de rééducation nationale
Où le maître de cérémonie en habits
D’apparat chics ces blouses noires du temps honni
Fait blanc sur noir à coups de signes extérieurs
De richesse en savoir (indigence intérieure)
La démonstration mathématico-logique
Du contre sens au bon sens de la vie pratique
Pour conclure sentencieusement magistral
Raide comme la justesse professorale
Héritée de ses pairs mais juste à court de temps
Et surtout d’arguments qu'indéniablement
Vu de la cour des comptes cour suprême et martiale
La vie n’a plus cours au tableau noir de la salle
À copier dix fois et à apprendre par cœur
Et réciter demain bêtement tous en chœur
Le cours de la vie prend sa source à la naissance
Parmi les hauteurs naturelles de l’enfance
Et serpente follement à travers les âges
Jusqu'à ces mornes plaines en aval du grand âge
Pour se jeter à corps perdu après errance
Dans l’immense océan de futile existence
Un cours d’amours de peines fait de hauts et de bas
De doutes et de pleurs de révoltes et joies
La vie seule poursuit paisiblement son cours
Mais obligée essuie péniblement le cours
Des autres ces grandes personnes missionnées
Pour l’endiguer la domestiquer raisonner
La réguler à coup d'écluses et barrages
De contrôles notés érigés en pare-âges
Lui apprendre la vie par cœur à contre-cœur
Mais malheureusement rarement droit au cœur
En silence dans son lent voyage au long cours
Elle se renfrogne en soi et attend son tour
En patientant qu'on lui demande son avis
La digue grande ouverte et débordant de vie
À l'alarme de crue tous les sens en éveil
Pour enfin donner libre cours à son réveil
Dans la cour de récré en actions plus fécondes
Ce cours enfantin de recréation du monde
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