Nulle
gloir' pour le crieur
Public
qui vient sonner l'heure
De
la mobilisation
Nul
hourra pour le clairon
Ni
applaudissement pour
L'apparition
du tambour
De
ville ou l'appariteur
Qui
vient – oiseau de malheur –
La
mine grave et le ton
Martial
d'un froid peloton
Édicter
officiell'ment
Le
funeste enrôlement
Vous
les suspendus radiés
Abusiv'ment
dégradés
Par
la même hiérarchie
De
toutes catégories
Profs
directeurs secrétaires
A.E.D.
et infirmières
Faisant
fonction vacataires
Fonctionnaires
titulaires
Stagiaires
et intérimaires
Du
primaire et secondaire
Serrez-vous
les coudes faites
Bloc
refusez la défaite
Vous
les pauvres démunis
Assiégés
par l'ennemi
Résistez
de l'intérieur
Pour
défendre vos valeurs
Face
au fasciste cartel
De
l'honnie rue de Grenelle
Et
l'extrémiste racaille
De
la place Bir-Hakeim
Battez-vous
toujours Baisser
Les
bras serait les laisser
Empiéter
sur vos idées
Saper
votre liberté
Vous
menacés harcelés
Abandonnés
plus payés
Assiégés
persécutés
Opprimés
et apeurés
Désarmés
mais en mission
Face
à l'Administration
Par
leurs snipers pris pour cible
La
défaite est impossible
Vous
avez l'obligation
De
lutter sans reddition
Et
arracher l'armistice
Des
mains de votre Rectrice
Vous
tous les premières lignes
Maginot
contre les crimes
Et
fautes professionnelles
D'
supérieurs dysfonctionnels
Reclus
même au fond du trou
En
ne comptant que sur vous
Vous
souffrirez de longs mois
Sans
attendre des syndicats
Les
renforts promis d'alliés
Qui
ne veulent se mouiller
Préfèrant
garder leurs heures
De
décharge à leurs valeurs
Vous
dans les abris terrés
Et
dans les caves serrés
L'un
contre l'autre apeurés
Seuls
dans le noir à pleurer
Pendant
que l'orage passe
Ne
pouvant plus faire face
Souvent
vous succomberez
À
l'abattement serez
Démunis
désespérés
Mais
sans fin résisterez
Jusqu'à
victoire finale
Pour
le Bien contre le Mal
Vous
tous vous les harcelés
Scolaires
même esseulés
Comptez-vous
gardez espoir
C'est
là votre heure de gloire*
Ils
sont certes plus vicieux
Mais
vous êtes plus nombreux
Et
la victoir' ne s'obtient
Que
l'en comptant sur les siens
Le
succès n'est pas final
Et
l'échec n'est pas fatal
Ce
qui compte est le courage
De
poursuivre avecque rage*
Vous
fragiles pots de terre
Contre
leur dur pot de fer
Heurtés
fêlés ébréchés
Fissurés
mais pas cassés
Vous
livrerez des batailles
Administrativ's
cruciales
Au
T.A. puis en appel
Au
C.A. même au Conseil
D’État
pour invalider
Leurs
décisions remplacer
Leurs
arrêtés illégaux
Par
des arrêts bien légaux
Vous
qui aurez tout donné
Sans
jamais abandonner
Avant
que deux doigts en l'air
Brandis
en signe de guerre
Contre
eux et le désespoir
Forment
le V de victoire
Finale
contre le mal
D'
la barbarie rectorale
Au
temps où il faut souffrir
Je
n'ai rien d'autre à offrir
Que
du sang et du labeur
Des
larmes et de la sueur*
Vous
innocentes victimes
De
leurs nombreux odieux crimes
Contre
votre humanité
Vous
les ferez abdiquer
Désarmés
les bras en l'air
Trouerez
leur rideau de fer*
Et
sans plus avoir peur d'eux
Scruterez
droit dans les yeux
Ceux
qui vous avaient dénié
Le
droit à l'égalité
Gagnant
votre liberté
Seuls
avec fraternité
*
citations et expressions de Winston Churchill